02/12/2015

Un vendredi 13 qui a tout changé...

Vendredi noir pour Pais, j'ai cru que c'était un canular en tombant sur une annonce sur FB. Comme tout le monde, j'ai été choquée et perdue.
J'ai été mal tout le week-end. Nous sommes en guerre ! En France et en 2015? Nos sommes en guerre? J'ai annoncé ça à mon grand de presque 9 ans. "Ca s'est passé loin d'ici?" m'a t-il demandé. " Ca s'est passé ICI."

Pour la première fois, je me suis demandée si j'ai bien fait d'avoir 3 enfants. J'ai toujours pensé que nous vivons dans un pays en paix, d'abondance et de richesse, il n'y a aucun problème d'y élever les enfants, ils seront heureux et en sécurité. A nous de faire en sorte qu'ils soient des citoyens responsables, respectueux et débrouillards... Mais voilà, j'ai pensé aux réfugiés. Des parents comme nous qui sont prêts à risquer leur vie et celles de leurs enfants pour fuir la guerre. Et si un jour, on devait aussi fuir la guerre ? 3 enfants à déplacer? 3 enfants qui n'ont rien demandé? ai-je bien fait ? Pourquoi je les ai entrainé dans cette galère?

Ces dernières semaines, je me suis beaucoup intéressée au camp de réfugiés à Lesvos. J'ai fait des dons, mais  ça ne me semble pas suffisant. Je ne supporte plus de dormir au chaud et manger à ma faim, alors que des familles aux portes de l'Europe n'ont pas de toit pour dormir, sans parler des noyés. J'ai commencé sérieusement à regarder comment se rendre utile sur place, congés, billets d'avions, coloc, covoiturage sur l'ile... notions de premiers secours, d'arabe... Tout s'effondre, je dois d'abord penser à mes enfants, ils ne sont plus en sécurité. De plus, j'ai appris l'un  des assaillants était passė par Lesvos pour entrer en Europe. Quelle ironie!

Tout est confus, je ne sais pas quoi faire.